LES GOUACHES EXTRA-FINES
- Nadège Christophe

- 13 janv. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 sept.
Grâce au cadeau de l’un de mes proches, j’ai pu tester les gouaches extra-fines.
L’assortiment était composé de différentes marques : Turner Gouache Design, Linel et Sennelier. Je disposais également du blanc de titane de Schmincke.
CONDITIONNEMENT
Le packaging de Turner m’interpelle : il s’agit de tubes en plastiques. Ça n’est pas le matériau traditionnellement utilisé pour la peinture professionnelle, mais cela ne change en rien sa qualité : la marque Turner est très réputée au Japon.
Les tubes de Sennelier, Linel et Schmincke sont en étain.
CONSISTENCE
Sortie du tube, la gouache est très crémeuse : presque comme de l’aquarelle. Aucune aspérité ou de granulation à la surface. C’est le signe d’un broyage minutieux.
Les couleurs, dépourvues charges inutiles, s’étalent parfaitement et dévoilent des teintes d’une grande intensité. Une faible quantité suffit pour pigmenter un mélange.
Qui a dit que les gouaches extra-fines coûtaient cher ?
Au final, c’est bien la gouache fine qui devient onéreuse lorsque l’on considère sa méthode de fabrication : accumulation de charges facultatives afin d’épaissir le mélange, économie sur l’emploi des pigments purs, broyage grossier…
LA MISE EN PEINTURE
Inspirée par ma promenade en forêt, j’ai filmé la réalisation de mon premier croquis avec mes gouaches extra-fines :
Ne disposant pas de terre de Sienne brûlée et de noir d’ivoire, j’ai dû me résigner à employer ces deux couleurs de gamme fine.
Je considère la terre de Sienne brûlée comme indispensable pour mettre en valeur les couleurs d’un paysage verdoyant.
N’étant pas une adepte de la peinture noire, je l’utilise lorsque je ne peux plus foncer mes couleurs les plus sombres autrement. Cela arrive souvent avec la gouache dont les pigments les plus foncés s’éclaircissent au séchage.
Ce que je redoutais arrive : durant la mise en peinture les couleurs les plus sombres s’éclaircissent ! Je suis donc obligée d’employer le noir afin d’obtenir des valeurs plus contrastées.
Par contre, les couleurs les plus claires se sont bien maintenues : peut-être lié au fait que je n’ai utilisé que très peu de blanc.
SUR LA PALETTE
En fin de peinture, mes gouaches extra fines sont encore humides et crémeuses contrairement au terre de Sienne brûlée et au noir d’ivoire, couleurs sur lesquelles une épaisse croûte s’est formée à la surface (certainement dû aux charges).
Ma gouache extra fine réagit quasiment comme la peinture à l’huile : elle est très couvrante et s’étale facilement. Sa texture est très crémeuse, ses couleurs sont très gourmandes (mais non digestes : ne mangez surtout pas vos peintures).
MA DÉCISION
Au final, je suis sincèrement ravie de ces nouvelles gouaches.
Anciennement, je ne trouvais pas l’utilité d’acquérir des gouaches de qualité professionnelle : pour moi, il s’agissait d’expérimenter, de peindre de petits croquis dans le but de m’exercer pour de plus grands tableaux à la peinture à l’huile (extra-fine).
Sans surprise : après avoir découvert ces nouvelles gouaches, je ne peux plus revenir aux anciennes.
Je décide donc de me fournir en gouache extra-fine.
Quelle déconvenue lorsque je me suis rendue compte que les gouaches des enseignes Turner Gouache Design et Sennelier étaient introuvables. Ni le site du Géant des Beaux Arts, ni celui de Cultura ne les proposaient. Même Amazon ne vend que la version à l’acrylique des gouaches Turner.
Après quelques recherches, j’ai trouvé le site de vente en ligne du magasin Sennelier qui en proposait.
Cependant, les frais de ports pratiqués m’ont dissuadés : au moment où je rédige cet article, ils étaient de 12 € minimum. Autant dire que comparé au faible poids qu’aurait représenté ma commande, ces frais d’envois me paraissaient excessifs.
Je me suis donc rabattu sur les… Linel extra-fine. Et oui : encore Linel !
Je ne change pas de marque, mais simplement de gamme de peinture.
Nadège Christophe




